Melancholia
de Lars Von Trier. Extraordinaire. Ca faisait longtemps que je n'avais pas connu une émotion pareille au cinéma. Putain, j'ai besoin de me sécher les cheveux avant de me coucher pour pouvoir me coiffer le lendemain, je me trouve plus belle avec du maquillage, je prends deux kilos mes deux mois d'été parce que je ne fais plus de sport, et je trouve sensationnel le cinéma de Von Trier.
Je crois que je vieillis.
Heureusement, il me reste Robert Pattinson. Mais... peut-être qu'il me reste Robert Pattinson parce que... je vieillis?!
Bref, non, dire des conneries sur un film pareil, c'est sacrilège. Je suis rentrée de mon plaisir solitaire hier soir encore essouflée. "C'était bien?" me demande Gilles. Je déverse une loghorrée de compliments en guise de réponse. Compliments qui ne parviennent certainement pas à rendre justice à ce film incroyable, et pourtant inracontable.
Comment expliquer à son conjoint qu'un film raconte... quoi d'ailleurs comme histoire? Ca commence par des plans séquences sur lesquels on perçoit des déformations infimes, des gouttes (de pluie? de sang?) qui ruissellent le long des cheveux, l'espace, la Terre, une planète. Puis le récit commence, découpé en tableaux. Deux, apprendra-t-on par la suite. "Justine et Michael se marient pendant que se rapproche inexorablement la planète Melancholia" ai-je lu quelque part. Pfuit... En même temps, j'ai eu beau me creuser les méninges toute la journée, je ne parviens pas à élaborer le moindre petit bout de récit cohérent. L'histoire est dingue, et pourtant terriblement accrocheuse. Les acteurs sont d'une justesse précieuse. La photographie est parfaite, les costumes aussi. J'ai à l'esprit un sentiment de perfection. Voilà. Je serai retournée ce soir, mais j'ai supplié Gilles d'y aller pour avoir son sentiment.
Lars est passé a côté de sa Palme.