Jardinage de l'Ascension

                                 
   Depuis tout petit, Jules adore être dehors. Il y pense du matin au soir. Après la sieste, c'est ce qu'il me demande en premier. Ca vient même avant la compote, et, parfois, à la place du gâteau. Je suis ravie de cet état des choses, enfin, seulement quand il fait beau, parce que la question "On va dehors?" revient évidemment quand il fait un froid de canard ou quand il pleut des cordes. Hier, il faisait un temps magnifique, nous sommes donc allés dans la jardin.
   


   Je me suis concentrée sur le petit parterre en face de la fenêtre du séjour. J'ai bêché, ratissé, arraché les mauvaises herbes. J'ai fais aussi un peu d'archéologie, car j'ai mis à jour une bordure de pierre, qui délimite parfaitement l'espace que l'on souhaite planter de gazon. Il va falloir enlever la terre qui recouvre l'allée longeant le fond du terrain, mais si on y met des gravillons, comme je l'ai suggéré à Gilles, ça permettra d'hiverner proprement (et discrètement) son kayak jaune poussin. Jules a allègrement jeter de la terre sur la pelouse, promener les escargots sur sa tondeuse, discuter avec les cloportes, tout en me demandant très régulièrement "Kes tu fais Maman? _ Je rammasse les mauvaises herbes. _ Moi aussi je ramasse les momermebes" et de joindre le geste à la paroles en balançant dans la poubelle une grosse motte de terre.

   Nous sommes restés dehors jusqu'à sept heures, heure à laquelle il a fallut songer à faire la toilette et préparer à manger. C'est finalement le vendeur de Kebab de Paimpol qui a pourvu au repas de soir (pour nous en tout cas). Ca faisait longtemps et c'était bon.