La route
Je suis fan des films catastrophes. C'est mon genre cinématographique préféré. Les cataclysmes, les épidémies, bref, tous les trucs qui donnent des frissons. Dernièrement, j'avais beaucoup aimé La guerre des mondes, I'm legend, et puis un autre dont je ne me souviens plus du titre mais qui se passe à New York filmé caméra à l'épaule, Cloverfield, je crois.
En fait, ça remonte à l'enfance. C'est un de mes plus vieux cauchemars. Petite, je rêvais que des animaux géants (singe ou hérisson), des monstres (la bebête d'Alien) mettait à sac ma maison et me poursuivait dans une forêt. Classique. La fuite, on laisse derrière soi tout ce que l'on possède, on sent que c'est la fin de l'existence telle qu'on l'a connu. C'était très angoissant, et je me réveillais hyper soulagée.
Avec la naissance de Jules, on est passé au stade anxiogène supérieur. Je ne pouvais plus fuir seule : j'avais un bébé. Pour preuve, dans les semaines qui ont suivi la naissance de Jules, j'ai fait le rêve d'une fin du monde, où il me fallait fuir avec mon bébé. Je chargeait avec angoisse mon sac à dos de deux bouteilles d'Evian et d'une boîte de lait maternisé, me maudissant de ne pas avoir allaiter pour que les choses soit plus simples.
Tout ça pour dire que depuis la naissance de Jules, les films catastrophes me foutent encore plus la pétoche. Alors évidemment, cette sombre histoire d'un père et son fils dans une apocalypse totale, ça m'effrayait un peu. J'ai pu le regarder jusqu'au bout, sans pleurer, même si à la fin du film j'avais la mâchoire douloureuse à force d'être contractée. Je me demande si je ne vais pas lire le bouquin. Mais c'est quand même bien flippant.