Saleté de piaf
J'adore Natalie Portman. Physiquement, j'veux dire. Je trouve qu'elle est magnifique. La plus belle du monde. Je cherche donc à voir tous les films où elle apparaît, et cela depuis Léon.
Alors Natalie Portman + film sur les ballets classiques + thriller psychologique, une séance ciné s'imposait. On avait un créneau à deux la semaine dernière, et Gilles m'a gracieusement accompagné à la deuxième séance, celle qui finit vers minuit. Merci, merci.
On est très rapidemment mal à l'aise, puis progressivement la paranoïa nous atteint. Tout comme Nina, j'ai eu l'impression que tout le monde lui voulait du mal. Et ce qui est curieux, c'est que Gilles et moi n'avons pas perçu la présence de sa mère de la même manière. Pour moi, elle est abusive et co-responsable de la chute de Nina; pour Gilles, cette maman n'a saisi que trop bien le délire de sa fille et ne cherchait qu'à la protéger d'elle-même.
C'était bien : les décors, les costumes, le son. Une mention particulière pour le son d'ailleurs. J'ai été frappée d'entendre la respiration des danseurs dans l'effort, le martellement des pointes sur la scène. On aurait dit que le réalisateur voulait une image ou un son discordant à opposer à l'esthétique et à la scénographie des ballets classiques. J'ai en mémoire particulièrement le malmenage infligé aux pointes toutes neuves : on casse, on arrache, on taillade. Des images violentes qui s'intercalent mine de rien dans le quotidien filmé de ces danseuses.
Black swan, de Daren Aronofsky. Un film subtil. Dérangeant et subtil.