Education alternative

En ce moment, ça ne vous aura pas échappé, nous sommes en conflit à la maison. Jules a la Haine, il le manifeste, et nous on tente de faire face en allant chercher au plus loin de dedans nous-même les ressources. C'est une nouvelle étape dans notre vie de parents. Je prends ça vachement à coeur, et au sérieux. Du coup, j'en parle autour de moi, je lis, et je surfe.

Il y a quelques mois, nous avions acheté Eduquer nos enfants : l'urgence aujourd'hui, d'Aldo Naouri. Le pédiatre insiste sur la nécessité de frustrer le jeune enfant, de l'aider à dépasser ses pulsions pour qu'il devienne un jeune puis un adulte respectueux et responsable et non tout puissant. Evidemment, on ne peut qu'adhérer. J'ai aussi toujours sous le coude Mère et fils, d'Alain Braconnier, et l'incontournable J'élève mon enfant de Laurence Pernoud. Mais finalement, on ne trouve pas toujours parmi ces livres les réponses que l'on attend. On sait qu'il faut déployer des trésors de patience, qu'il ne faut pas élever la voix, qu'on ne doit pas recourir à la fessée, qu'il faut que l'enfant se sente toujours en sécurité, affective et physique et qu'il faut être constant dans la réaction entraînée par la crise.

Mais bon, ça ne marche pas toujours.

Pour chacune des affirmations ci-dessus, je peux citer une expérience de réussite et une expérience d'échec. Tiens, pas plus tard qu'avant-hier. Au moment de monter à la sieste, le ton monte : "Non, je veux pas, non, je veux pas..." Il s'agite, crie, commence à essayer de taper. Je baisse la voix : "Chut... viens... calme-toi..." Je le prends dans mes bras, on se câline, il se calme illico. Mince, je n'en revenais pas moi-même! Le lendemain, rebelote (j'ai oublié le prétexte), je m'accroupis, je m'approche et tends les bras : "Chut... v..." Il part en hurlant à l'autre bout de la pièce "Non! NON! "

Des fois ça m'inquiète un peu, je pense à ce petit bébé qui grandit dans mon ventre, et qui aura eu les oreilles bien rincées des niveaux de voix de tous les habitants de la maison. J'espère que l'atmosphère sera plus apaisée quand il arrivera.

C'est en surfant sur les thèmes de l'allaitement et du portage que je suis tombée sur le site que j'ai mis en lien. Rien que d'y faire un tour, c'est bon pour le moral. Et ce qui me rassure encore plus, c'est que nous sommes des parents en devenir. Nous ne sommes pas pétris de certitudes, on discute, on évolue, et surtout, on se serre les coudes.