Non, en fait, j'chuis pas contente du tout...
Depuis ce dernier billet, le temps semble s'être accéléré comme pour rattrapper la douce lenteur qu'il m'avait accordé ces six derniers mois.
Je savais que je reprenais le chemin de l'école avec moins d'entrain que pour Jules. Certes, je retrouvais mon petit village breton, avec sa minuscule école de deux classes, ses vingt familles que je commence à bien connaître et notre Nounou Excellium de l'autre côté de la route. Certes, une année scolaire recommençait avec des élèves que je connais par coeur et des programmations aux petits oignons.
Mais de l'autre côté recommençait aussi la course du matin, avec les humeurs parfois injustes des uns et des autres, les bisous volés et les "A ce soir !" qu'on espère assez enjoués pour faire passer la longueur de la journée. Depuis une semaine, mes pensées vont sans cesse vers Jules, vers Etienne. Si je sais le second au chaud dans les bras de sa Nounou, mon coeur se serre en pensant à la journée de mon aîné.
Aujourd'hui, Papa a eu le droit aux larmes en le déposant le matin, et le soir, à l'Heure des Mamans, le petit est épuisé. Nous essayons de ralentir le temps pour une soirée plus calme, mais le sommeil les gagne bien vite, tous les deux. Gilles a été beaucoup disponible, cette semaine. Jeudi, la garderie commence. Les journées seront encore plus longues.
J'ai un blues terrible. Je pense sans cesse à eux et aux moments que nous avons partagés cet été. Ce retour à la "vie active" est bien brutal.