Touché(e)
Rarement un présent ne m'avait autant touchée. Parce que faire mouche a ce point-là, ça frôle le paranormal...
Gilles est revenu d'Irlande avec des cadeaux. Et il m'a offert cette... figurine?! (statue? sculpture? aucun mot ne rend vraiment hommage à cet objet). J'ai été bouleversée par cette représentation de la maternité. Immédiatement je me suis identifiée, j'ai identifié notre famille à ces sujets de résine. "Oh que c'est beau !" ai-je presque crié en les apercevant.
Aussi matérialiste que je puisse être, j'ai toujours méprisé la possession d'objet. "Collectionnisme", "superficialité", je trouvais (et trouve toujours, quand même) dénué d'intérêt l'envie de posséder beaucoup d'objets, de petite ou de grande valeur. Mais depuis quelques mois, j'avais envie de m'offrir une représentation de la maternité, un cadeau en souvenir de ce bouleversement. Une maman gironde serrant contre son sein un nouveau-né, aperçue dans la vitrine d'un sculpteur local, a longtemps occupé mon esprit. Ce souvenir paternel paraissait pleinement combler mes attentes. Puis cette Quietly est arrivée, parfaitement. Je ne me lasse pas de la regarder, seule ou en compagnie des garçons. Avec Jules, on commente la position des personnages, que Jules identifie à chacun de nous, on invente des réflexions : "Pourquoi Etienne ne me regarde pas?", "Sur quoi tu es assise, Maman?".
J'ai attendu jusqu'à ce jour pour me rendre sur le site de Susan Lordi. Evidemment, chaque statue raconte une histoire. Je les trouve parfaites.