The tree of life
Je pleurais déjà dès la bande-annonce. Tout me transportait : la musique, la lumière, le thème - cet homme dépassé par sa paternité et cette mère qui déversait sa bienveillance sur ses enfants.
2h18. Deux heures et dix-huit minutes. Je ne m'attendais pas du tout à ça, Terence Malick est un hacker. L'histoire est de celle qui vous transporte, mais les digressions du réalisateur sont incompréhensibles, et vous font brutalement atterrir pour tenter de suivre le film. A certains moments, je me retrouvais dans 2001, l'odyssée de l'espace (mais que viennent faire ici les dinosaures?). Les oreilles et les yeux saturés, votre cerveau tente de comprendre l'image que vous avez devant les yeux : une éruption solaire? le Big Bang? une fécondation in-vitro? Puis le récit retrouve son cours, et les personnages leur place.
J'ai failli partir. Mais j'ai roulé à dix heures du soir à vingt kilomètres de la maison, alors zut, je suis restée jusqu'au bout. Et finalement, je retiendrai soixante minutes d'une sincère émotion.