Amniocentèse
Ce soir, je me sens libérée d'un double poids.
D'abord, l'amniocentèse est passée. Je suis arrivée avec Papa à huit heures moins dix au PME de Saint-Brieuc, puis vers neuf heures, une sage-femme charlottée et masquée est venue me chercher dans mon hideuse chemise de nuit d'hôpital (blanche à fleurs roses boutonnée sur le devant). Nous sommes passées dans une cabine d'échographie où nous attendaient le Docteur L. F. et une très gentille aide-soignante, eux aussi en costume aseptisé. J'ai passé ma charlotte, quitté mes chaussons et je me suis allongée. Mon ventre a été découvert, passé et repassé à la béthadine; là, j'ai commencé à avoir les chocottes. Le champ opératoire a été installé, et là, j'ai définitivement vissé ma tête dans la direction de l'écran de l'appareil à échographie.
Ce fut rapide et quasi-indolore. Une piqûre comme une prise de sang, une tension dans le ventre et un pansement que j'ai quitté deux heures plus tard. A présent, il nous reste huit jours à attendre pour savoir si le toxoplasme est passé dans le liquide amniotique. Les résultats sont fiables.
Je suis retournée dans ma chambre où, allongée et un peu inquiète, j'ai compté les contractions. Quatre rapprochées la première heure, puis deux, puis je me suis assise pour boire le café que la gentille aide-soignante m'avait apporté. J'ai somnolé, bercée par le rythme des monitoring qui battaient dans la pièce à côté, j'ai lu, puis vers midi, la sage-femme est venue me chercher pour une échographie de contrôle. Petit Bébé est toujours la tête en haut, le coeur bat bien et il reste encore du liquide amniotique. Je l'ai bien senti bouger ce matin, mais le reste de la journée mon ventre a été bien tendu. Vivement que la nuit passe.
Et je suis en arrêt à partir d'aujourd'hui. Ouf. Cette inquiétude et cette incertitude me minaient depuis quinze jours. A présent, tout en accompagnant Anne et Nicolas au mieux au moins ce mois-ci, je vais enfin pouvoir lâcher prise et me tourner vers mon bébé, et peut-être profiter davantage de ma grossesse, tout en accompagnant Jules sur le chemin de l'école. C'est une nouvelle période de ma vie qui commence.